Une décision politique qui est loin de faire l’unanimité. Éric Ciotti, président des LR, a annoncé, ce mardi 11 juin 2024, que la droite avait "besoin d'une alliance" en vue des élections législatives. Il souhaite ainsi conclure un accord entre son parti et le Rassemblement national (RN). Et le patron des Républicains se serait déjà entretenu avec Marine Le Pen et Jordan Bardella, qui savourent encore leur victoire aux élections européennes.

La décision du conseiller départemental des Alpes-Maritimes intervient deux jours après la dissolution de l’Assemblée nationale. Un choix inattendu qui a fait bondir de nombreuses personnalités politiques, y compris Sandrine Rousseau. Et la députée écologiste l’a interpellé en pleine rue alors qu’il s’expliquait sur cet (éventuel) accord électoral avec le RN.

Sandrine Rousseau s’emporte

Les partis politiques se préparent désormais pour les législatives anticipées, qui auront lieu le 30 juin et le 7 juillet 2024. Alors que les Insoumis espèrent une candidature d’union, la droite souhaite trouver un terrain d’entente avec l’extrême droite. Selon le président des Républicains, une force doit se lever "pour s'opposer à l'impuissance du macronisme".

Face aux journalistes devant le siège du parti LR, Éric Ciotti a également évoqué le danger des Insoumis. "J’ai pris mes responsabilités dans un moment très lourd, très grave pour le pays", a-t-il expliqué.
Ce, avant de se faire interrompre par Sandrine Rousseau. "Honte à vous Monsieur Ciotti. Honte à vous !", s’est insurgée l’élue écologiste. Et d’ajouter :

Vous ne méritez pas le nom qui est inscrit sur votre façade.

Ce à quoi Éric Ciotti a répondu, avant de s’exprimer, une nouvelle fois, face à la presse :

 Vous non plus madame. Votre diatribe m’honore madame.

Éric Ciotti bientôt démis de ses fonctions ?

Plusieurs figures LR se sont également exprimées sur le choix d’Éric Ciotti de s’allier avec le RN. Selon Jean-François Copé, maire LR de Meaux, le président des Républicains a parlé "en son nom personnel". Cette décision n’engage en rien le parti politique. De son côté, Gérard Larcher a estimé qu’il doit démissionner. Un avis partagé par les sénateurs LR.

Face à ces nombreuses contestations, le principal concerné a mis les choses au clair. "Je reste LR, je suis président des LR, il n'est pas question que je démissionne", a en effet déclaré Éric Ciotti au micro de BFMTV.

Qu’en pensez-vous ?