Un journal iranien, le quotidien ultraconservateur Vatan Emrooz, a publié le 27 octobre une caricature d’Emmanuel Macron, grimé en diable. On peut reconnaître les traits du président français. Son teint a cependant été fortement rougi, ses oreilles rendus pointues et ses yeux jaunis.
Toute cette histoire est partie de déclarations d’Emmanuel Macron lors de l’hommage national à Samuel Paty. Ce professeur d’histoire a été assassiné en pleine rue pour avoir montré des caricatures de Mahomet réalisées par Charlie Hebdo à ses élèves.
Des propos qui ne passent pas
Et le président français a assuré que la France ne renoncerait pas « aux caricatures, aux dessins ». Une phrase qui a déclenché l’ire de plusieurs pays musulmans dont donc l’Iran. Pour accompagner la caricature du président français, Vatan Emrooz a publié en titre :
Le démon de Paris
La quotidien explique ensuite que ce dessin est effectivement bien une réponse au président français et à son soutien inconditionnel de « caricatures insultantes » du prophète. Des caricatures qui, affirme le média, « suscitent la rage des musulmans du monde ».
Le numéro 2 de l'ambassade convoqué par Téhéran
Et ce n’est pas la seule réaction iranienne. Plus officiellement, les autorités iraniennes ont convoqué le numéro deux de l’ambassade de France en Iran. Celles-ci lui ont indiqué leur colère devant :
le comportement inacceptable des autorités françaises qui ont heurté les sentiments de millions de musulmans en Europe et dans le monde.
Le ministère des affaires étrangères ont déclaré que “toute insulte et tout manque de respect envers le Prophète de l’islam et les valeurs de l’islam étaient fermement condamnés”.
Pour l’instant, aucune réponse à cette caricature n’est venue de la part des autorités françaises. Le moyen choisi de critiquer le président français, c'est-à-dire une caricature, est cependant curieux. En effet, ce sont justement des caricatures qui ont provoqué la colère de ce média iranien.