En septembre 2023, trois anciennes compagnes de Stéphane Plaza, dont deux qui ont saisi la justice, l’ont accusé de violences physiques et verbales. L’une d’entre elles a affirmé avoir été "mordue très fort au niveau de la cuisse" par l’animateur, tandis qu’une seconde a révélé avoir été blessée à la main lors d’une violente dispute, lui occasionnant une fracture de l’annuaire, ainsi qu’une luxation de l’index et du majeur. Des faits que Stéphane Plaza a reconnus dans des textos authentifiés par Mediapart, à l’origine de l’information, mais qu’il a cependant niés lorsqu’il a été entendu par les enquêteurs.

Alors que son procès devait débuter le 28 août dernier, celui qui a été victime d’un cambriolage ne s’est pas présenté devant ses juges. Comme l’a expliqué son avocate, la psychologue de Stéphane Plaza lui aurait fortement déconseillé de se rendre au tribunal, afin de ne pas aggraver son état de santé : "Bien qu’il tienne à être présent, nous avons dû privilégier la préservation de sa santé mentale", avait expliqué Me Hélène Plumet, auprès de l’AFP.

Des arguments singuliers

C’est donc ce jeudi 9 janvier 2025 que s’est ouvert le procès de Stéphane Plaza, au tribunal correctionnel de Paris. L’animateur comparaît pour "violences habituelles physiques et/ou psychologiques par concubin" et pour "violences habituelles psychologiques par concubin". Cette fois-ci, le prévenu a fait le déplacement, comme a pu le constater la presse. Ainsi, Vincent Vantighem, journaliste de BFMTV, a rédigé un compte-rendu détaillé de l’audience sur le réseau social X.

En prenant la parole, Stéphane Plaza a tenu à se défendre des accusations de ses ex. Et pour cela, il a utilisé des arguments quelque peu déroutants :

Effectivement, je ne suis pas fidèle. Mais je ne suis pas pour les trucs à plusieurs.

A-t-il répondu, lorsqu’il a été question d’une fois où il aurait "proposé" son ex-compagne à certaines de ses connaissances.

Une scène à laquelle avait d’ailleurs assisté sa consœur de M6, Emmanuelle Rivassoux. Comme elle l’avait raconté aux enquêteurs, il s’agissait d’un "repas où Stéphane Plaza faisait passer sa compagne de l’époque pour une "call-girl"". Selon Emmanuelle Rivassoux, "tout le monde était gêné à table" a rapporté Vincent Vantighem. C’est notamment ce qui a poussé l’accusé a indiqué qu’il a "l’habitude de faire de l’humour, un peu, comique de répétition", avant de donner des précisions sur les "trucs à plusieurs".

Stéphane Plaza atteint de dyspraxie

Lorsqu’il lui a été demandé de s’expliquer en ce qui concerne les doigts luxés et fracturés d’une des plaignante, le plus célèbre agent immobilier de France a déclaré qu’il était atteint de dyspraxie (perturbation de la capacité à effectuer certains mouvements coordonnés, NDLR). D’après lui, lors de la dispute, il se serait levé pour partir et, tandis que son ex-compagne avait la main en l’air, il l’aurait saisie afin qu’elle baisse son bras.

Je ne contrôle pas ma force. Je suis dyspraxique. J’ai blessé de nombreuses personnes. Mais physiquement, je ne la plaque pas contre le mur.

A-t-il affirmé face au président.

Vincent Vantighem a souligné que Stéphane Plaza nié toutes les accusations portées contre lui, à grand renfort de gestes et de mimiques.

Il est très agité à la barre, il mime et remime la scène. Il fait beaucoup de gestes pour contester les faits.

A rapporté le journaliste.

Stéphane Plaza, qui serait toujours rémunéré par M6, risque jusqu’à 10 ans de prison et 150 000 euros d’amende s'il est reconnu coupable.