Depuis le mois d'octobre 2017, les révélations s'enchaînent à Hollywood, et l'affaire Weinstein n'en finit plus de faire des émules. Quentin Tarantino n'échappe pas à la règle. Il y a quelques jours, c'est l'actrice Uma Thurman qui confiait avoir été harcelée et humiliée par le réalisateur sur le tournage de Kill Bill. Aujourd'hui, son nom est de nouveau mêlé à un scandale sexuel à cause d'une interview, datant de 2003, qui refait surface.
Dans celle-ci, l'homme exprimait son point de vue sur le cas Roman Polanski face à Howard Stern :
Elle le voulait. Il n'a pas violé une fille de 13 ans. C'était un viol légal. Ce n'est pas tout à fait la même chose. Il a eu des rapports sexuels avec une mineure, oui. Ce n'est pas un viol. Pour moi, quand on utilise le mot 'viol', on parle de violences.
Une définition qui n'est pas exactement celle que prévoit la loi. Toujours dans cette vidéo, il appelait à utiliser le terme "viol" avec prudence, se risquant même à établir une comparaison avec le mot "racisme."
Le malaise Polanski
Pour rappel, Roman Polanski a été accusé de viol sur mineure en 1977 par Samantha Geimer, alors âgée de 13 ans. Bien qu'il ait avoué les faits, le monde du spectacle français et international s'est toujours rangé en sa faveur. Dans ce contexte, les déclarations de Tarantino reflétaient simplement ce que pensait l'industrie du cinéma.
Aujourd'hui, depuis le scandale Weinstein et le phénomène #MeToo de tels propos ne passent plus. Catherine Deneuve s'était d'ailleurs attirée les foudres du CSA avec ses déclarations dans l'émission Quotidien :
Et de toute façon, on peut imaginer qu'une jeune femme de 13 ans puisse faire 15, 16 ans. Il ne lui a pas demandé sa carte de visite. Il a toujours aimé les jeunes femmes. J'ai toujours trouvé que le mot de viol avait été excessif.
Depuis, trois autres femmes accusent Roman Polanski d'agression sexuelle sur mineures. Malgré la prescription des faits, la police a pris ces accusations très au sérieux.