Star incontestée du R&B, R. Kelly traînait cependant une funeste réputation de prédateur sexuel et d'amateur de jeunes filles. Déjà impliqué dans des affaires de mœurs il y a plusieurs années, le chanteur avait néanmoins toujours été innocenté par la justice. Mais tout a changé en 2019, lors de la mise en ligne sur la plateforme Netflix du documentaire Surviving R. Kelly. Plusieurs femmes affirmaient que le chanteur les avait droguées, abusées sexuellement et même séquestrées, pour certaines d'entre elles. Des témoignages qui n'ont pas échappé à la police, qui a décidé de se pencher sur l'affaire.
Après les dépôts de plainte de six femmes et deux hommes, R. Kelly a été jugé en août 2021 pour exploitation sexuelle de mineurs, enlèvement, intimidation et subordination de témoin et extorsion. Des faits qui auraient eu lieu entre 1994 et 2018 :
Son label a commencé à le promouvoir comme un sex-symbol, un playboy, alors il a commencé à vivre une vie de sex-symbol. Où est le crime là-dedans ?
Ont plaidé ses avocats, dont les arguments n'ont pas convaincu le jury.
R. Kelly reconnu coupable
Peu après l'ouverture de l'enquête, R. Kelly a été placé en détention provisoire. Cela fait maintenant deux ans qu'il dort en prison et il n'est pas près d'en sortir. En effet, ce mercredi 29 juin, l'artiste de 55 ans a connu sa sentence. Il a été condamné à purger 30 ans de prison dans un établissement pénitentiaire de l'Illinois.
En attendant, il est incarcéré au Medical Detention Center de Brooklyn, placé dans un quartier où les détenus sont particulièrement surveillés, en prévention d'un éventuel suicide. Un traitement que sa nouvelle avocate, Me Jennifer Bonjean, a qualifié de "punition cruelle et inhabituelle" en plus d'être une "violations de ses droits aux Huitième Amendement".
De strictes conditions de détention
Comme l'a précisé la femme de loi, son client "n'est pas suicidaire et a expressément dit aux responsables du MDC qu'il n'était pas suicidaire et n'avait aucune pensée de nuire à lui-même ou aux autres". Toutefois, la direction de la prison a préféré prendre ses précautions.
D'après les informations du média TMZ, R. Kelly aurait été placé dans une cellule individuelle sans barrières de lits, ni douche ni rasoir. On ne lui fournirait non plus ni papier toilette ni couverts et il serait contraint de manger ses repas à la main. Pour toutes ces raisons, la star déchue a attaqué le Medical Detention Center en justice et réclame des dommages et intérêts pour "détresse émotionnelle".
Pour sa défense, le Bureau des prisons a déclaré à TMZ :
Le BOP (Bureau Of Prisons, NDLR) s'engage à assurer la sûreté et la sécurité de tous les détenus, de notre population, de notre personnel et du public. Le traitement humain des hommes et des femmes sous notre garde est une priorité absolue.
R. Kelly n'en a pas fini avec la justice. Il devra bientôt s'expliquer sur son mariage avec la chanteuse Aaliyah et un nouveau procès l'attend dans l'État du Minnesota.