Depuis la mort de George Floyd, le débat autour des violences policières fait rage. Chacun y va de son point de vue. Si Omar Sy est particulièrement mobilisé dans ce combat, Jean-Marie Bigard, lui, n'a pas hésité à prendre la défense des forces de l'ordre. Ramzy Bedia s'est lui aussi confié sur le sujet. A l'affiche de Balle Perdue, qui est disponible sur Netflix depuis ce vendredi 19 juin 2020, le comédien s'est confié à nos confrères de 20 minutes.
Il a ainsi abordé ce sujet brûlant de l'actualité, qu'il ne connaît que trop bien malheureusement :
Quand on est Arabe ou Noir, on se sent forcément concerné. Je suis né en 1972 et quand j'étais ado, je me suis fait tabasser par des flics, comme par les skinheads. Ce sujet des violences m’est donc familier. Déjà à l’époque, on n’avait pas besoin de faire quelque chose de mal pour être malmené par la police. Je n’ai pourtant jamais été ni turbulent, ni délinquant, mais il m’arrivait de me faire contrôler jusqu’à quatre fois par jour en bas de mon immeuble, par des policiers qui me connaissaient...
"Je comprends les jeunes qui ont peur quand ils croisent des policiers"
Ramzy Bedia estime que "les choses n’ont pas évolué depuis, sinon qu'on peut désormais filmer les interventions". Mai sil avoue toutefois que sa situation à lui, a beaucoup changé depuis qu'il est devenu acteur :
Depuis que je suis connu, la police me traite comme si j’étais une blonde aux yeux bleus avec des gros seins ! Mais je comprends les jeunes qui ont peur quand ils croisent des policiers qui leur parlent mal. Il n’y a souvent aucun respect, pas de vouvoiement.
L'acteur précise toutefois :
Je tiens à préciser que je ne suis aucunement hostile et que je respecte la police en général. Je suis papa et je sais qu’elle est là pour protéger les enfants. C'est la police que j'appelle si j'ai un souci. Mais j’aimerais juste que certains de ses membres soient plus respectueux pour ceux qui ne sont pas devenus, comme moi, des blondes aux yeux bleus…