Gérard Depardieu est actuellement dans la tourmente. En effet, le 7 décembre dernier, France 2 a diffusé un reportage de Complément d’enquête, consacré à l’acteur qui vient de fêter ses 75 ans. Au cours de l’émission, les téléspectateurs ont pu découvrir une nouvelle facette de Gérard Depardieu, que ce dernier aurait certainement préféré ne pas voir dévoilée au grand jour.

Lors d’un voyage en Corée du Nord, l’interprète d’Obélix s’est montré particulièrement désobligeant envers la gent féminine, multipliant les remarques obscènes. Il est même allé jusqu’à sexualiser une fillette, alors qu’il visitait un haras durant un cours d’équitation. Des images qui ont provoqué un véritable tollé et fait réagir jusque dans la plus haute sphère politique.

Le public divisé

Si de nombreux internautes se sont indignés sur les réseaux sociaux, Gérard Depardieu a néanmoins eu droit à une vague de soutien inattendue. En plus d’Emmanuel Macron, qui a pris sa défense dans les médias, plus d’une cinquantaine d’artistes ont signé une tribune en faveur de la star du cinéma français, pourtant accusée de viol et d’agression sexuelle par plusieurs femmes. "Nous ne pouvons plus rester muets face au lynchage qui s'abat sur lui, face au torrent de haine qui se déverse sur sa personne, sans nuance, dans l'amalgame le plus complet et au mépris d'une présomption d'innocence dont il aurait bénéficié, comme tout un chacun, s'il n'était pas le géant du cinéma qu'il est", peut-on lire dans la pétition.

Parmi les signataires figurent Pierre Richard, Carla Bruni, Gérard Darmon ou encore Victoria Abril. Cette dernière s’est d’ailleurs attiré les foudres de Lucie Lucas, sa partenaire à l’écran dans la série Clem, qui l’a accusée d’avoir elle aussi eu un comportement inapproprié durant le tournage. Des faits réfutés par l’actrice espagnole, qui envisage de porter plainte pour diffamation.

Un engagement qui dérange

Face au scandale, certains des signataires ont tenu à se justifier, comme Yvan Attal, sur le plateau de BFMTV. D’autres ont quant à eux fait machine arrière, à l’image de Carole Bouquet ou bien Nadine Trintignant. Ce vendredi 29 décembre 2023, cette dernière a pris la parole dans les colonnes du Point et fait savoir qu’elle faisait machine arrière. "J’ignorais en signant cette tribune par qui elle était écrite", s’est défendue la réalisatrice.

C’est Yannis Ezziadi, comédien et éditorialiste du magazine conservateur Causeur, fondé par Elizabeth Lévy, qui est à l’origine de cette tribune qui a fait couler beaucoup d’encre. L’idée lui aurait été soufflée par Michel Feu, un acteur proche de Julie Depardieu. Mais il faut croire que Nadine Trintignant ne s'était pas renseignée avant de prendre parti :

Je demande aux personnes que j'ai choqué de ne pas m'en vouloir de ma grave erreur. Je serai toujours contre les lynchages médiatiques quels qu'ils soient.

La mère de Marie Trintignant a également évoqué la mort tragique de sa fille, la regrettée Marie Trintignant, décédée en 2003 sous les coups de Bertrand Cantat :

Je suis contre le lynchage médiatique que j'ai vécu avec violence dans la presse, qui parlait de crime passionnel au sujet de ma fille. Aujourd'hui, on en parle comme d'un meurtre et c'est bien.

Pour finir, Nadine Trintignant a est revenue sur la cause des femmes, qu'elle prétend avoir toujours soutenu avec vigueur. "J'ai toujours défendu les femmes, lutté pour l'avortement libre et bien sûr pour la défense des femmes battues".

Qu’en pensez-vous ?