Alors que les Golden Globes ont lancé la saison des prix cinématographiques, les équipes du Festival de Cannes ont dévoilé le nom du prochain président du Jury. Et, c’est le réalisateur américain Spike Lee qui aura la lourde tâche, avec ses jurés, d’attribuer le palmarès 2020.
« Le regard de Spike Lee est plus que jamais précieux »
Or, le comité du Festival de Cannes a choisi de marquer les esprits en désignant le premier Afro-Américai à occuper cette fonction.
Le regard de Spike Lee est plus que jamais précieux.
Ont déclaré de concert Pierre Lescure, le président du festival, et Thierry Frémaux, le délégué général, dans un communiqué.
Cannes est une terre d'accueil naturelle et une caisse de résonance mondiale pour ceux qui (r)éveillent les esprits et questionnent chacun dans ses postures et ses convictions. La personnalité flamboyante de Spike Lee promet beaucoup.
Par ailleurs, le cinéaste est un habitué de la Croisette. En effet, il monte les marches depuis 1986. Année de la sélection de son premier long-métrage, Nola Darling n’en fait qu’à sa tête, à la Quinzaine des réalisateurs. Ainsi, comme le rappelle BFMTV, Spike Lee a présenté au total sept de ses films sur la Croisette. En 2018, il a reçu le Grand Prix pour son film BlacKkKlansman, racontant l’histoire vraie d’un Noir infiltré au Ku Klux Klan. En outre, "celui qui lève le poing", comme il est surnommé au Festival de Cannes, est un cinéaste qui a consacré son oeuvre à la cause noire.
A l’annonce de sa nomination, il a vivement manifesté « le choc, le bonheur, la surprise et la fierté ». Le sexagénaire new-yorkais à l’allure juvénile a salué le privilège qui lui était donné :
Quand on m'a appelé pour devenir Président du Jury de Cannes 2020, je n'en suis pas revenu. J'étais à la fois heureux, surpris et fier. Le Festival de Cannes a eu un impact énorme sur ma carrière de cinéaste. Cannes a façonné ma trajectoire dans le cinéma mondial.
Ainsi, avec son jury, qui sera dévoilé mi-avril, Spike Lee aura la lourde tâche de désigner le successeur de Parasite du Sud-Coréen Bong Joon-ho, Palme d’or 2019.