Le hashtag #JesuisBouba est omniprésent en Côte-d’Ivoire. Un hommage à un petit garçon de quatre ans qui a été victime d’un sacrifice rituel à Abidjan, la capitale du pays. L’affaire de trop sans doute...
Son meurtrier parle de crime rituel
Tout part d’une vieille croyance et du conseil d’un marabout. Un homme âgé de 27 ans, un bijoutier qui voulait devenir riche. Pour cela, il devait tuer un être humain en respectant les consignes à la lettre. De l’autre côté de cette histoire, on trouve Bouba, alias Traoré Aboubacar Sidick, un petit garçon de quatre ans. C’est lui qui a été choisi pour ce rituel. Son corps a été retrouvé près du CHU de Cocody après les aveux du meurtrier. Il avait disparu le week-end du 24 au 25 janvier.
Dans le pays en général, beaucoup pensaient que ces pratiques avaient disparu. Aucun signalement n’avait été fait à la police depuis des années. Mais, dans le même temps, les disparitions d’enfants se multiplient.
Mamadou Doumbia, le président de RAMEDE-CI, une association de défense des droits des enfants, explique à nos confrères de Geopolis :
Depuis l’entame de l’année 2018, c’est par dizaines que des avis de disparition d’enfants en Côte d’Ivoire sont diffusés sur les réseaux sociaux numériques et dans la presse écrite.
Les autorités semblent commencer à prendre la mesure du problème. La Première Dame, Dominique Ouattara, s’est ainsi émue sur Twitter.
Mais, il s’agit désormais d’une réaction massive de la population. Une marche organisée samedi 3 mars a réuni des centaines de personnes au slogan de « Plus jamais ça ».
Nicole Mireille, une organisatrice de la marche, a expliqué :
Nous n’avons pas le droit de laisser prospérer ces crimes contre les enfants. Il faut que ça s’arrête. Par cette manifestation, c’est un soutien moral que nous apportons à la famille de Bouba.
De son côté, le marabout serait toujours en fuite même si certains de ses complices ont été arrêtés.