Il est mis en examen pour une affaire qui remonte à 2016. Une opération pour éteindre un feu de forêt avait tourné au drame et un pompier de 24 ans était mort dans le camion entouré par les flammes. Le candidat de Koh-Lanta n’était pas sur l’incendie, mais il était alors responsable de formation. Il est actuellement poursuivi dans le cadre d’une instruction pour :

Avoir donné à la troupe des ordres inadaptés, parfois contradictoires, et fourni une formation insuffisante et des matériels obsolètes.

Des réclamations pour que le candidat soit coupé au montage

Alors que les portraits des 24 candidats de Koh-Lanta le totem maudit ont déjà été diffusés par la chaîne TF1, une des victimes du feu présente le jour du drame a exprimé sa colère. Il s’agit du Montpelliérain David Fontaine :

Moi, ça fait presque six ans que je suis en soins thérapeutique et psychologique. Jérémie Beier a donné de sa vie. Comment un officier peut-il aller s'amuser à la télé comme ça et comment la hiérarchie peut l'autoriser ? C'est salir la mémoire du défunt.

Il poursuit et se dit choqué de la participation de François à l’émission télévisée :

En plus, c'était en pleine pandémie, pendant que tous les pompiers étaient au front sur la vaccination.

Il réclame que le candidat soit coupé au montage. Ce n’est pas le seul à être de cet avis. L’avocat du pompier qui a perdu la vie dans les flammes, Jeremy Beier, s’est aussi exprimé en ce sens :

Le Sdis (service départemental d’incendie et de secours) et ses cadres n'ont manifestement toujours pas pris conscience de la souffrance des victimes et de la gravité des faits, certains s'amusent pendant que d'autres pleurent. C'est le nouveau totem du Sdis.

De bien sombres accusations pèsent sur François, qui n’a à ce jour pas pris la parole sur le sujet. Son avocat s’est en revanche exprimé pour défendre son client.

Son avocat prend la parole

La hiérarchie de l’aventurier mis en examen s’est d’abord exprimée pour répondre à ses accusations et a rappelé son soutien aux victimes du drame :

L'agent a participé à cette émission à titre personnel et sur sa période de congés annuels en utilisant son compte épargne temps. Au même titre que tout autre agent qui en fait la demande pour s'engager sur des défis sportifs, culturels ou des projets personnels

Rappelons aussi que la production de Koh-Lanta n’était pas informée de cette mise en examen. Pour participer, François avait fourni un casier judiciaire vierge (l’affaire étant toujours en instruction).

L’avocat du candidat s’est finalement exprimé sur le plateau de Touche Pas à Mon Poste. Il a tenu à rappeler la présomption d’innocence dont bénéficie son client à ce stade de l’enquête :

Être mis en examen c'est être présumé innocent. Il y a un tribunal médiatique qui essaie de se substituer à la justice. Le problème de ce tribunal, c'est qu'il n'a pas de règles, surtout celle de la présomption d'innocence.

Il poursuit et appuie sur le fait que la justice a mis en examen toute la hiérarchie. Enfin, il avance que François était certes responsable de la formation le jour du drame mais pas au moment où les victimes avaient eu leur formation :

Les quatre victimes ont reçu leur formation avant 2012. C'est-à-dire qu'il est mis en examen en sa qualité de responsable de la formation alors que ce n'est pas sous son égide que les formations ont été données.

Si l’affaire ne sera pas mise au clair par la justice avant le début de la diffusion qui est tout proche, on attend de voir la décision de la production de Koh-Lanta concernant la présence au montage de François.