C’est une vieille rengaine que les Français ne cessent d’entendre chaque année. Le concours Miss France est constamment pointé du doigt par de nombreuses personnes jugeant que celui-ci est avilissant pour l’image de la femme.
Elles jugent qu’elles sont ainsi réduites à leur physique. Et autant dire que cela ne plaît pas du tout aux féministes. Mais si l’association Osez le féminisme a aujourd’hui décidé d’attaquer le concours aux prud’hommes, c’est pour discrimination et non-respect du droit du travail.
Un concours qui fait débat
A travers ce recours juridique nous souhaitons appeler les sociétés productrices de Miss France à faire face à leurs responsabilités en corrigeant leur règlement sexiste et discriminant, mais aussi en respectant le droit du travail.
A alors déclaré Alyssa Ahrabare, la présidente de l’association.
Pour l’association, les miss travaillent plusieurs week-ends pour mettre en place un spectacle. De plus, il y a un lien de subordination évident et une rémunération détournée sous forme de cadeaux. Violaine De Filippis-Abate, l’avocate de l’association, n’a pas manqué de rappeler à Libération qu’Alexia Laroche-Joubert, présidente de la société Miss France, a souligné au Parisien le courage de ces femmes qui « mettent entre parenthèses un mois et demi de leurs vies. »
Ce qui, représente pour elle une preuve formelle qu’il y a bien une prestation à fournir de la part des miss. De plus, les critères afin de pouvoir se présenter au concours seraient, selon l’association, révolus et sexistes.
Étant donné que le poste final est un CDI pour Miss France, il s’agit donc, selon elles (les trois jeunes femmes qui n’ont pas pu se présenter au concours, ndlr), d’une discrimination à l’embauche.
A précisé l’avocate de l’association.
Agacée, Alexia Laroche-Joubert s’exprime
Nouveau visage du célèbre concours de beauté, Alexia Laroche-Joubert est devenue la présidente de la société Miss France, une nouvelle entité qui regroupe le concours et l’émission. C’est sur France Info ce mardi 19 octobre 2021 qu’elle a pu revenir sur cette attaque en justice qui ne manque pas de l’agacer.
Je m'étonne toujours que ça arrive à la même période. On a un peu l'habitude, c'est un peu comme les marronniers.
a-t-elle déclaré avant d’ajouter :
Je peux m'étonner que les trois personnes qui portent cette requête, en l'occurrence, je ne sais pas si ce sont des candidates qui n'ont pas été admises lors des admissions régionales. Mais ce qui est sûr c'est qu'elles sont membres de l'association, dont une au conseil d'administration, comme par hasard.
La société Miss France n’a pas eu encore l’occasion d’examiner la requête de l’association. Elle n’a pas manqué de partager son agacement.
Je n'en peux plus de cette culpabilisation de ces jeunes femmes qui, par choix, ont décidé de participer au programme. Je trouve ça archaïque de ne pas considérer que des femmes vont décider de ce qu'elles vont faire de leur vie. Quand on regarde ce que deviennent les Miss France; elles sont chefs d'entreprise, comédiennes, influenceuses, donc elles gagnent leur vie, elles sont indépendantes. Ce sont des femmes qui s'assument.
Voilà qui est dit !