Voilà une scène qui a énormément fait réagir au printemps dernier. Le 8 juin 2021, Emmanuel Macron était en déplacement à Tain-l'Hermitage, dans la Drôme. Alors qu'il se dirigeait vers la foule pour la saluer, le président de la République a reçu une gifle de la part d'un jeune homme, qui, visiblement, attendait impatiemment ce moment. Son geste a suscité nombre de réactions sur les réseaux sociaux, entre ironie et indignation.
Damien Tarel a été jugé en comparution immédiate le 10 juin. Lors de son passage à la barre, il n'a pas contesté son acte et a été condamné à dix-huit mois de prison, dont quatre mois ferme.
"Je n'ai aucun regret"
Invité sur le plateau de Touche Pas à Mon Poste ce lundi 20 septembre, Damien Tarel est donc revenu sur cette séquence qui a fait le tour du monde :
Gifler un président de la République, je comprends, c'est un acte très fort qui peut sembler très violent mais néanmoins, si vous me parlez de violence, ce n'est qu'une gifle hein.
A-t-il minimisé face à Cyril Hanouna et sa bande de chroniqueurs. Et d'ajouter :
Le symbole est très violent, ça, je l'avoue. Après, au niveau de la violence physique, faut relativiser quand même.
Son passage en prison n'a visiblement pas fait se remettre en question Damien Tarel, qui a affirmé ne rien regretter :
Non, non, je n'ai aucun regret. Surtout avec la situation actuelle avec le pass sanitaire. Je pourrais avoir des regrets sur la vision de la France à l'étranger, néanmoins, j'ai reçu beaucoup de soutien. Notamment à l'étranger qui ont su faire un distinguo entre le président de la République et le peuple français.
Le jeune homme de 28 ans a par la suite expliqué que son acte avait surtout été motivé par la colère :
J'ai juste été moi-même à ce moment-là, j'ai vu des choses indignes. J'ai vu des gens qui ont été privés d'expression et moi, j'ai trouvé ça inadmissible.
Damien Tarel a été libéré le 11 septembre dernier du centre pénitentiaire de Valence.
Un gouvernement grandement critiqué
Depuis l'épidémie de coronavirus, les mesures mises en place par gouvernement d'Emmanuel Macron sont loin d'être approuvées par tous les Français. Après les nombreuses manifestations contre le reconfinement, l'annonce du pass sanitaire obligatoire a également provoqué de vives réactions hostiles.
Entre anonymes et célébrités, ils ont été nombreux à élever la voix contre cette mesure qu'ils jugent discriminatoire. Cependant, il faut bien se plier aux règles, comme l'a appris à ses dépens Jean-Marie Bigard. L'humoriste, qui dès le début de l'épidémie, avait durement critiqué la gestion de la crise sanitaire par le gouvernement, n'a pu empêcher qu'on exige le pass sanitaire à son public lors de son dernier spectacle à Fréjus.