Depuis qu’ils ne sont plus des membres actifs de la famille royale britannique, le prince Harry et Meghan Markle ont décidé de se consacrer à venir en aide aux plus démunis. Ils ont ainsi créé leur propre fondation , baptisée Archewell, afin de récolter des dons destinés à soutenir des causes qui leur tiennent à cœur. Seulement, il faut croire que le couple rebelle n'est pas vraiment pressé de redistribuer les sommes colossales qu’il a reçues grâce à son intense communication.
Dans le dernier numéro d’Envoyé spécial, les équipes de l’émission ont fait des révélations étonnantes concernant le fonctionnement de la fondation Archewell. Elles ont ainsi découvert que "le couple déclare avoir récolté 13 millions de dollars pour ses bonnes œuvres dans le dernier rapport financier", reçus sous la forme de 22 chèques signés aux noms des associations du prince Harry et de Meghan Markle. Cependant, ils ne représentent que 2,9 millions de dollars, en plus du million destiné aux "frais de fonctionnement" :
9 millions dorment sur les comptes et ne servent actuellement à rien.
Apprend-on dans le reportage, qui précise que ce constat a également été établi du temps où le couple résidait encore au Royaume-Uni.
Des montages financiers bien pratiques
Toujours d’après l’enquête d’Envoyé spécial, les parents d’Archie et Lilibet ont créé le Queen’s Commonwealth Trust, qui consiste également à redistribuer les dons qu’ils perçoivent aux associations qu’ils défendent. Toutefois, une grosse partie de l’argent continuerait de dormir encore sur leurs comptes en banque :
Pour l’année 2020, ils avaient récolté 782 000 livres de dons. Sur cette somme, 705 000 livres ont été dépensées pour des frais de fonctionnement. En clair, 90% de l’argent n’a jamais aidé personne.
Le prince Harry et Meghan Markle aurait touché près de 135 millions de dollars grâce aux contrats juteux qu’ils ont signés avec de nombreuses firmes, comme Netflix ou Spotify. Pour engranger un maximum de bénéfices, "les Sussex ont mis en place un montage financier" et "créé plus d’une dizaine de sociétés dans lesquelles transite l’argent". Toutes ces entreprises sont domiciliées dans l’État américain du Delaware, réputé pour son "taux d’imposition très bas".
Des informations qui ne devrait pas aider à restaurer l’image des Sussex, dont la côte de popularité a chuté depuis qu’ils ont déclaré la guerre aux Windsor.
Une pratique légale
Comme l’a expliqué Éric Vernier, spécialiste de la finance internationale et des paradis fiscaux, ce procédé, certes discutable au nivaux éthique, n’a absolument rien d’illégal et reste très courant : "Ce sont des montages qu'on retrouve dans des multinationales qui ont plusieurs activités, qu'on retrouve parfois sur des gestions d'image, je pense, par exemple, aux footballeurs", a-t-il déclaré, avant de détailler :
On est sur des montages sophistiqués en jouant sur des royalties de l'une qui seront versées sur une autre (…) pour aboutir sur une optimisation fiscale.
Éric Vernier a ensuite indiqué que bien que cette méthode soit "parfaitement légale", elle remet en question les véritables intentions de ceux qui se revendiquent philanthropes :
L'idée, encore une fois, c'est cette confusion et cette image un peu écornée par ce montage. Ceux qui mettent en avant qu'ils payent tous leurs impôts, qu'ils respectent la loi avant que l'on s'aperçoive que dans leurs placements, il y en a qui sont tout à fait légaux mais pas très éthiques.
Selon vous, le prince Harry et Meghan Markle ont-ils préféré mettre leurs valeurs de côté pour s’assurer un train de vie confortable ? Car l’ancienne actrice de Suits : avocats sur mesure a désormais délaissé les tournages, tandis que le roi Charles III aurait coupé les vivres à son fils cadet. De quoi quelque peu dérouter le prince Harry, qui, depuis les États-Unis, aurait pris l’habitude de contacter régulièrement son père pour lui demander de l’argent.
Qu’en pensez-vous ?