Alain Delon avait l’habitude de dire ses quatre vérités. Lors d’une interview au Parisien, son ancien garde du corps, Daniel Broussin, est revenu sur l’ambiance pesante qui a plané sur le tournage du film Astérix aux Jeux olympiques.

Les confidences de l’ancien garde du corps d’Alain Delon

En 1993, Alain Delon voulait se payer les services d’un garde du corps. Il s’est donc tourné vers le patron du GIGN et de la sécurité de la présidence pour lui trouver le candidat parfait.

En réponse à cette requête, il reçoit les services de Daniel Broussin, un professionnel exemplaire avec un CV impressionnant. Ce dernier a travaillé à ses côtés pendant plus de 20 ans. Au Parisien, il a accepté de faire quelques confidences sur son ancien patron. “J'ai voyagé en jet privé, seul avec François Mitterrand et un policier... Mais quand vous avez Delon en face de vous, ça fait quand même quelque chose”, a-t-il raconté.

Les années passées aux côtés de l’acteur ont permis à Daniel Broussin de se rapprocher de lui. Et si le monstre sacré du cinéma se montrait souvent exigeant, les deux ont pu entretenir une belle relation amicale.

D’ailleurs, lors des funérailles du célèbre comédien, son garde du corps était présent, car il fait “partie de la famille”. Pendant cette longue période où il devait assurer la protection du papa d’Alain-Fabien Delon, l'homme de 71 ans a vécu bien des choses.

Son patron ayant un fort tempérament, il a plus d’une fois fait face à sa colère. Ce fut notamment le cas, lorsqu’il ne répondait pas à ses appels. “J'avais coupé mon téléphone pour accompagner Alain-Fabien chez le coiffeur. Il ne m'a pas adressé la parole pendant tout le trajet du retour à Douchy”, s’est-il rappelé.

Un patron exigeant 

En 2017, l’ancien garde du corps d’Alain Delon avait également reçu des propos virulents de la part de l’acteur. Lors de la mort de Mireille Darc, il lui aurait lancé : 

Moi aussi, quand je vais canner, vous serez sur répondeur ?

Mais ce n’est pas tout, Daniel Broussin avait également l’habitude de voir son patron “virer” des gens. Et ce, peu importe leur statut. L’ancien garde du corps a notamment parlé d’une fois où, sur le plateau du film Astérix aux Jeux Olympiques, l’acteur en a eu assez de Benoît Poelvoorde.

Il n'en pouvait plus de Benoît Poelvoorde, qui demandait sans cesse à refaire les prises. J'étais allé voir Thomas pour lui dire qu'il fallait arrêter. Tout d'un coup, Delon a dit : Daniel, on se barre !

Et de poursuivre : 

Une fois qu'il s'était calmé, je lui avais conseillé de revenir sur le plateau en disant que c'était par respect pour le guépard et son dresseur.

Mais Alain Delon n’était pas qu’un patron exigeant. Comme l’a raconté Daniel Broussin, il pouvait aussi être d’humeur taquine. “On dormait dans des chambres voisines, reliées par un balcon. Un matin, j'entends qu'on tape à ma fenêtre. Je tire le rideau et là, je vois Delon vêtu d'un simple tee-shirt... qu'il a relevé pour me montrer ses fesses”, a-t-il raconté.

De belles confidences.