Après s’être longtemps battu contre un cancer de l’œsophage et de l’extomac, Bernard Tapie nous a quittés le 3 octobre 2021, à l’âge de 79 ans. Une disparition qui a ému les Français, nombreux à rendre hommage à l'ancien propriétaire de l'Olympique de Marseille. Après un premier hommage rendu à Paris, dans l'église Saint-Germain-des-Prés, "le boss" a eu droit à une nouvelle messe organisée à Marseille, dans la cathédrale Sainte Marie-Majeure. Peu avant son décès, le natif du 20ème arrondissement de Paris avait déclaré au journaliste Hervé Gattegno qu'il ne voulait pas se faire enterrer ailleurs que dans la cité phocéenne :

Quand on a connu Marseille, on ne peut pas finir sa vie à Paris.

Mais si Bernard Tapie a quitté ce monde avec les honneurs, il a, en revanche, laissé sa femme criblée de dettes.

Une femme aux abois ?

En juillet 2023, sa veuve, Dominique Tapie, révélait dans les colonnes de Nice-Matin qu’elle devait rembourser près de 400 millions d’euros suite aux litiges de son mari avec le Crédit Lyonnais dans l’affaire Adidas, auxquels s’ajoutent près de 200 millions d’euros de pénalités de non-remboursement. Aussi, Dominique Tapie n’a eu d’autre choix que de mettre en vente leur hôtel particulier parisien du 52 rue des Saints-Pères, dans le VIIème arrondissement. Ce qui lui a permis de récolter 80 millions d'euros. Ensuite, elle s’est séparée de leur villa située à Saint-Tropez, pour la somme de 82 millions. Mais cela n’aura pas suffi à éponger ses dettes.

Reçue sur le plateau de l’émission Chez Jordan ce mercredi 11 décembre 2024, Dominique Tapie a expliqué que sa situation ne s’était pas arrangée : "J'ai une dette de 640 ou 650 millions d'euros, mais je ne compte même plus. C'est tellement pharaonique, c'est irréel !", a-t-elle déclaré, avant de déplorer le fait que le montant de ses dettes ne fait qu’augmenter au fur et à mesure :

Ce sont des intérêts qu'on me compte, alors que la somme initiale a été remboursée avec les actifs de mon mari. Ce qu'il avait touché de l'arbitrage a été remboursé. Mais là, tant qu'il y a encore des actifs, je ne m'occupe de rien. Il y a eu un procès qui lui a donné raison, mais l'État a fait appel de ce procès {…} et chaque jour ça s'accumule.

Dominique Tapie bien entourée

Fort heureusement, celle qui a épousé Bernard Tapie en 1987 peut compter sur le soutien de ses proches. Comme Jean-Louis Borloo, ancien ministre d’État et proche du disparu, qui lui a trouvé un logement lorsqu’elle a vendu son hôtel particulier. "Et j'ai d'autres amis très proches qui m'aident", a fait savoir la septuagénaire, dont le fils lui paye le loyer.

Après avoir connu les strass et les paillettes, Dominique Tapie connaît désormais un train de vie bien différent de celui qu'elle avait vécu auparavant. Face à Jordan de Luxe, elle a avoué subvenir à ses besoins grâce à la retraite de député de son mari et à d'autres petites sources de revenus.

Je vis de la moitié de sa retraite de député qui était de 2 400 euros, donc 1 200 euros. En tout, j'ai 1700, 1800 euros. Je n'habite plus dans le VIIe arrondissement de Paris, j'ai déménagé. C'était au-dessus de mes moyens.

A confié la rivale d'Ophélie Winter.

Enfin, Dominique Tapie a aussi dû se séparer la mort dans l'âme de plusieurs objets de grande valeur, autant sentimentale que financière. "J'ai vendu des sacs, des bijoux, tout ce qu'on m'a laissé, des choses personnelles", s'est-elle souvenue.

Malgré tout, Dominique Tapie n'hésite pas à monter au créneau lorsqu'il s'agit de défendre la mémoire de son mari et de leur histoire. Peu après le lancement sur Netflix de la série consacrée à son mari, la mère de Sophie Tapie avait affirmé qu’elle "ne se reconnaissait pas" dans la fiction réalisée par Tristan Séguéla, qui n'aurait pas tenu compte du refus de l'intéressé.