Les langues se délient et la parole se libère. Après la politique ou encore le cinéma, le mouvement #MeToo atteint désormais le milieu hospitalier. Les victimes peuvent d’ailleurs remercier Karine Lacombe qui a pris son courage à deux mains pour dénoncer les comportements inappropriés d’un collègue. Dans les colonnes du Paris Match, l’infectiologue accuse en effet l'urgentiste Patrick Pelloux de "harcèlement sexuel et moral".
Alors que le mouvement #MeTooHôpital prend de l’ampleur, Marine Lorphelin a brisé le silence. Celle qui exerce le métier de médecin a en effet pris la parole sur Instagram. La brune de 31 ans a ainsi révélé avoir été victime, elle aussi, de violences sexistes et sexuelles pendant ses études.
Marine Lorphelin témoigne à son tour
Malheureusement, ce fléau ne concerne pas seulement les actrices et les comédiens. Actuellement, on parle d’ailleurs de "phénomène généralisé". Et le milieu hospitalier ne fait pas exception. Après le témoignage poignant de Karine Lacombe, Marine Lorphelin a aussi décidé de raconter sa propre expérience dans les couloirs des hôpitaux.
Le 23 avril 2024, celle qui s’est confiée sur sa santé mentale s’est en effet exprimée dans une vidéo postée sur Instagram. Dans un premier temps, la Miss France 2013 a remercié Karine Lacombe qui est considérée comme étant la pionnière de ce mouvement en France. Par la suite, elle a dénoncé les violences sexistes et sexuelles à l’hôpital.
Merci à tous les soignants, médecins inclus, qui témoignent de ce qui se passe dans les couloirs de l'hôpital (…) Malheureusement, j'en ai aussi fait les frais (…) J'ai eu droit à des dizaines et des dizaines de blagues de cul, graveleuses, des questions sur mon intimité, des mains baladeuses et des comportements vraiment inappropriés.
Marine Lorphelin dénonce le sexisme à l’hôpital
Continuant sur sa lancée, l’ex-reine de beauté, qui a évoqué ses complexes physiques, a confié qu’elle regrette "de n'avoir rien dit".
J’étais jeune et on disait qu’il fallait accepter ces comportements habituels et normaux attribués à des anciens médecins de l’ancienne génération. Et surtout il ne faut pas faire de vagues à l’hôpital si tu veux valider ton stage.
De ce fait, Marine Lorphelin a encouragé les autres victimes à briser le silence. C’est seulement de cette manière que le mouvement #MeTooHôpital sera pris en compte par le gouvernement et la justice.
Il n’y a pas que les femmes concernées, il y a aussi les jeunes hommes. Heureusement, les mentalités évoluent. Aujourd’hui, c’est vrai qu’il y a de plus en plus de femmes dans les postes à responsabilité (…) et ça j’espère que ça va permettre de diminuer voire de faire disparaître le sexisme à l’hôpital. Alors si vous êtes concernés par des comportements inappropriés voire graves, parlez-en autour de vous, à votre hiérarchie et tous ensemble c’est comme ça qu’on va arriver à faire bouger les choses.
Le chemin est encore long, mais les victimes ne sont plus livrées à elles-mêmes. Bien que "la parole se libère", il faut que "l’oreille se détende aussi", comme l’a expliqué la chanteuse Lio.