L'épidémie de coronavirus, qui frappe le monde entier, a forcé la majorité des pays à instaurer des mesures de confinement à leurs populations, afin de limiter la propagation du virus. À l'image de la France, dont les mesures ont été mises en place depuis le 17 mars dernier. Mais celles-ci ne sont pas toujours respectées, ce qui fait croire à certains que les réfractaires sont les principaux infectés du pays.
Le 3 avril dernier, BFM TV a sollicité les déclarations de Didier Lallement, au sujet du renforcement du contrôle routier en vue des vacances de Pâques. Des vacances qui seront à reporter à cause de la pandémie.
Désormais célèbre pour son intransigeance, le préfet de Police de Paris a fait réagir grand monde à cause de propos qui ne sont pas passés.
Un dérapage en direct
En poste de bon matin sur les routes de France pour soutenir ses hommes, le préfet s'est montré très ferme face aux caméras de BFM TV le 3 avril dernier :
Nous serons extrêmement sévères, il n'y aura pas de possibilité de départ. (...) 8 277 fonctionnaires et militaires seront mobilisés tout au long du week-end pour assurer cette présence et ces contrôles. Ceux qui échapperaient à nos contrôles sur Paris et l'Île-de-France, ils rencontreront tout au long du trajet des forces de police. (...) Donc je le dis très clairement à ceux qui persisteraient dans leurs intentions stupides : nous serons là au départ, nous serons là pendant le trajet et nous serons là à l'arrivée.
Emporté dans son élan, Didier Lallement ajoute :
Le plus simple est quand même de faire appel au bon sens et de faire appel à la responsabilité. Pas besoin d'être sanctionné pour comprendre que ceux qui sont aujourd'hui hospitalisés, ceux qu'on trouve dans les réanimations désormais, aujourd'hui, ce sont ceux qui au début du confinement, ne l'ont pas respecté. (...) Il y a une corrélation très simple.
Sûr de sa logique, il précise :
Vous ne respectez pas le confinement, vous êtes verbalisé et vous vous mettez en danger car on risque de vous retrouver en réanimation.
Des réactions indignées
Les déclarations de Didier Lallement ont rapidement fait réagir sur les réseaux sociaux, sinon dans les médias, les anonymes comme les personnalités politiques. Marine Le Pen a commenté :
(...) Ces propos totalement stupides sont de surcroît d'une froideur et d'une méchanceté qui donnent la nausée.
Le hashtag #LallementDemission s'est même retrouvé en top Tweet sur le célèbre réseau social pendant plusieurs heures.
Selon Le Monde, face à l'ampleur de la polémique, le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, aurait appelé personnellement Didier Lallement, afin qu'il revienne sur ces déclarations. Et dès l'après-midi du 3 avril, le préfet faisait savoir via un communiqué qu'il regrettait déjà "ses propos tenus lors d'une opération de contrôle des mesures de confinement et tient à les rectifier". Toujours selon le communiqué :
Son intention n'était pas d'établir un lien direct entre le non-respect des consignes sanitaires et la présence des malades en réanimation. Il s'agissait de rappeler la nécessité d'une stricte application du confinement dans cette période, pour la protection de la santé de chacun.
Comprendra qui pourra...