Suivie par plus de 1,2 million d’abonnés sur Instagram, Poupette Kenza a, une nouvelle fois, fait parler d’elle. Et ce n’est pas pour une bonne raison. Le mercredi 15 mai 2024, l’influenceuse rouennaise n’a en effet pas mâché ses mots en évoquant le conflit israélo-palestinien.

Je suis une pro-palestinienne, je ne travaille pour aucune personne sioniste, aucune personne juive.

Repérée par plusieurs internautes, la vidéo a très vite été relayée sur le réseau social X. Et celle-ci est devenue virale. Comme l’a rapporté Le Parisien, elle a été visionnée près d’un million de fois en quelques heures. La jeune femme de 23 ans a inévitablement fait l’objet de vives critiques sur la Toile. Suite à cette sortie jugée antisémite, Kenza Benchrif, de son vrai nom, a présenté ses excuses auprès de la communauté juive.

Poupette Kenza revient sur ses propos polémiques

Épinglée pour ses déclarations controversées, l’influenceuse aurait été bannie d’Instagram. En effet, son compte personnel n’est plus accessible depuis mercredi soir. Avant cette (probable) suspension de son compte, elle a toutefois réussi à partager une nouvelle story. Dans cette vidéo, elle fait son mea culpa auprès des personnes de confession juive.

Je ne suis pas antisémite. Je me suis mal exprimée, j’ai dit que je ne travaillais pas avec les juifs. Nan les filles, moi je n’ai rien contre les juifs, je n’ai rien contre les chrétiens, je n’ai rien contre les musulmans. C’est juste contre les sionistes et ceux qui financent le génocide (…) contre ceux qui cautionnent et défendent ça (…) Je m'excuse profondément si mes mots ont pu heurter. Ce n'était pas l'intention.

Et pourtant, un internaute a remarqué que Poupette Kenza se moque de la situation dans le canal réservé à ses abonnés sur Instagram.

"C’est évidemment illégal"

Un nouveau dérapage de l’influenceuse sur son compte Instagram qui n’a pas du tout plu aux internautes. Même une partie de classe politique a réagi à ses propos antisémites. Malgré les excuses présentées, Poupette Kenza risque des poursuites pénales. Aurore Bergé, ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les Discriminations, s’est exprimée à ce sujet sur X.

Boycotter des femmes et des hommes en raison de leur identité ou religion, c’est évidemment illégal. Une influenceuse s’est de nouveau illustrée récemment. Face à l’antisémitisme, au racisme, je ne laisserai rien passer.

La ministre a ajouté que la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah) va très prochainement envoyer un signalement au procureur de la République. D’ailleurs, Poupette Kenza n’en est pas à ses premiers démêlés avec la justice.

En novembre 2023, l’influenceuse a été condamnée à une amende de 50 000 euros après avoir promu une marque interdite. Et en février dernier, son nom a été cité dans une plainte contre X pour "abus de confiance".