Tombée malade peu après l’épreuve nautique individuelle de triathlon, où elle est arrivée à la 38ème place, Claire Michel avait dû renoncer à l’épreuve de relais mixte, obligeant son équipe à déclarer forfait. Alors qu’il se disait qu’elle avait été infectée par la bactérie E.Coli suite à sa course dans le fleuve parisien, la sportive belge vient tout juste de donner de ses nouvelles sur son compte Instagram, souhaitant "clarifier certaines informations" qui circulent sur son état de santé.
"Les tests sanguins ont démontré que j'avais contracté un virus, mais pas l'E.Coli. Après trois jours de vomissements et de diarrhées qui m'ont vidée, j'ai eu besoin de plus d'attentions médicales dimanche à la polyclinique du village olympique", a informé la jeune femme de 35 ans dans un long texte rédigé en anglais et publié ce mardi 6 août 2024.
Une importante mise au point
S’il était difficile d’y voir un lien direct avec sa baignade dans la Seine, cette annonce avait relancé les débats sur la qualité des eaux du fleuve, alors que de lourds travaux d’assainissement avaient pourtant été entrepris pour les rendre conformes aux normes européennes. Une nouvelle polémique à laquelle la ministre des Sports a tenu à mettre fin, au micro de RMC Sport. Amélie Oudéa-Castéra a ainsi mis les choses au clair et rappelé que Claire Michel "n’a jamais été hospitalisée" :
Elle a été malade mais sans qu’un lien soit nécessairement établi avec sa baignade. Il sera important que le CNO belge puisse clarifier tout ça. D’autant que ce jour-là, la qualité de l’eau était particulière bonne (…) Il n’y a pas eu d’autres cas, les athlètes sont en bonne santé.
Cependant, les propos d’une autre triathlète belge pourraient bien remettre en question le discours de celle qui s’est attiré les foudres d’Anne Hidalgo. En effet, peu après sa course, où elle est arrivée en 24ème position, Jolien Vermeylen avait poussé un coup de gueule auprès de la chaîne flamande VTM, expliquant avoir "senti et vu des choses" dont elle se serait bien passée. "Donc, on saura demain si je suis malade ou pas. (...) En nageant sous le pont, j’ai senti et vu des choses auxquelles on ne devrait pas trop penser", révélait-elle, balançant au passage que "la Seine est sale depuis cent ans, alors ils ne peuvent pas dire que la sécurité des athlètes est une priorité. C’est des c*nneries".
Contrariée, la sportive de 30 ans a continué en faisant part de sa désillusion : "Nous avions déjà pensé que le jour de la course, l’eau serait miraculeusement bonne, et regardez… Il a plu cette nuit, donc ça ne peut pas être bon. Mais quand même : un miracle", a-t-elle déploré.
Une amère déception
De retour en Belgique, Claire Michel, qui "va mieux", a terminé son message en ayant une pensée pour ses collègues, sans cacher sa déception de n’avoir pu concourir pour son pays. "J’étais surtout déçue, même si l'équipe et le staff comprend notre décision de renoncer au relais mixte, et mon coeur allait à Marten, Jelle et Jolien qui ont aussi perdu une autre chance de médaille", a-t-elle écrit. Et d’ajouter que "la Belgique est un pays relativement petit, mais avec une forte tradition de relais dans pas mal de sports".
Les Belgian Hammers (le nom donné à l'équipe de triathlon) avaient un projet depuis Tokyo où nous avons pris la 5e place, aussi dans des circonstances difficiles. On voulait plus que tout faire mieux pour inspirer les prochaines générations. C'est que je peux retenir de mes deux expériences à Tokyo et à Paris.