Invité sur le plateau de Cyril Hanouna pour promouvoir son documentaire L'armée française dans l'enfer de la jungle, le journaliste Bernard de la Villardière a eu une discussion houleuse avec la chroniqueuse Rokhaya Diallo. Le sujet de la discorde ? Le port du voile.
"Je suis désolée pour votre maman, mais je n'aime pas du tout ce que vous faites"
Après avoir critiqué de nombreuses fois Touche pas à mon poste, notamment pour avoir invité sur son antenne une jeune femme voilée, Bernard de la Villardière savait qu'il s'exposait à de violentes explications avec les chroniqueurs s'il mettait les pieds sur le plateau. Or, les explications ont étés beaucoup plus virulentes que prévu. En effet, le ton est rapidement monté entre Rokhaya Diallo et le journaliste au sujet du port du voile en France.
La chroniqueuse lâche :
Vous ne cessez de citer des musulmans qui sont étrangers. Nous, on vous parle des musulmans de France qui ont un gros problème avec la manière dont vous les dépeignez. Je veux être très honnête avec vous, et je suis désolée pour votre maman, mais je n'aime pas du tout ce que vous faites. Je trouve que vous abordez des sujets avec une fausse neutralité qui pour moi masque une idéologie que vous déversez dans des pseudos-reportages qui sont à mon avis des tribunes.
Bernard de la Villardière rétorque alors :
Ce n'est pas un foulard comme les autres. C'est un hijab qui recouvre non seulement les cheveux, mais aussi le cou et les oreilles. Pour moi, c'est une doctrine que je dénonce et j'ai le droit de considérer qu'une femme qui porte le hijab, c'est une régression.
Le débat entre l'animateur et la chroniqueuse s'envenime alors davantage. Rokhaya Diallo reproche à son interlocuteur de lui couper la parole et d'"avoir du mal à faire parler les femmes", tandis que ce dernier lui rétorque que tout cela ne sont que "des accusations gratuites".
Le débat continue avec Gilles Verdez et Cyril Hanouna
C'est ensuite avec Gilles Verdez que le débat est devenu encore plus virulent. Bernard de la Villardière a pointé du doigt les chroniqueurs de Touche pas à mon poste qui auraient selon lui "armé" les personnes qui lui adressent des menaces de mort. Des propos qui n'ont visiblement pas plu à Gilles Verdez qui lui a alors répondu :
Retirez ça. Vous ne pouvez pas dire que j'arme des assassins. C'est une discussion. Vous avez des convictions, j'en ai aussi.
Enfin, après un ultime débat houleux avec Cyril Hanouna, Bernard de la Villardière a fini par s'insurger, accusant les personnes sur le plateau de ""manipulateurs".
C'est de la manipulation pure et simple. J'en ai ras-le-bol de cette histoire.
a alors fustigé le journaliste, qui a fini par quitter subitement le plateau.
Nadine Morano use une expression d'extrême droite
À la surprise de tous, c'est sur Twitter que Nadine Morano, conseillère de Laurent Wauquiez, a pris part à son tour au débat en réagissant aux propos tenus par l'activiste Rokhaya Diallo. L'eurodéputée a jugé les paroles de la chroniqueuse de "propagande scandaleuse" et a conclu son post par "française de papier".
Le moins qu'on puisse dire, c'est que le débat est loin d'être clos.