R. Kelly n'a plus à être présenté dans le milieu du r'n'b. Auteur de nombreux tubes, l'auteur, compositeur et interprète est l'une des plus célèbres figures de ce courant musical. Mais son succès a été entaché de quelques histoires sordides qui le rattrapent à présent.
Robert Sylvester Kelly est accusé d'abus sexuels et pédophiles depuis près de vingt ans. Bien qu'il n'ait jamais été condamné, les témoignages à charge sont nombreux. Les dernières accusations à son encontre remontent à juillet 2017, quand deux jeunes filles ont affirmé lui avoir servi d'esclaves sexuelles. Leurs déclarations n'a cependant abouti à aucune inculpation.
Censuré mais toujours disponible
Spotify applique pour la première fois une des conditions de sa nouvelle charte, qui se réserve désormais le droit de modifier l'exposition d'un artiste comme bon lui semble, sans critère défini :
Lorsqu'un artiste ou créateur fait quelque chose de particulièrement nocif ou haineux (par exemple, de la violence envers les enfants ou de la violence sexuelle), cela peut changer la façon dont nous travaillons avec lui ou dont nous le soutenons.
Le service de streaming indique ne pas vouloir "censurer du contenu en raison de la conduite d'un artiste ou d'un créateur. Mais nous voulons que nos décisions éditoriales - ce que nous choisissons de diffuser - reflètent nos valeurs".
Les titres de R. Kelly seront en fait toujours disponibles sur la plate-forme et accessibles à tous les utilisateurs. Mais ils ne seront plus visibles dans les propositions et playlists générées par Spotify, basés sur des algorithmes.
Cette décision intervient peu de temps après la création du mouvement Time's Up, qui réclame que des "enquêtes appropriées" soient menées à propos de ces accusations. R. Kelly n'a effectivement jamais été condamné ni même inculpé par la justice.