En 2017, Magali Berdah a misé sur l'avènement des réseaux sociaux et a visé juste en fondant son agence Shauna Events, qui a longtemps représenté des candidats emblématiques de télé-réalité, ou encore des influenceurs jouissant d’une grande notoriété sur la Toile. Hélas, la femme d’affaires de 42 ans a vu son empire financier s’écrouler comme un château de cartes en 2022, lorsque Booba a déclaré la guerre à ceux qu’il a surnommés les "influvoleurs". Accusée d’être à l’origine de pratiques commerciales trompeuses, la femme d’affaires de 42 ans a fait l’objet de vives critiques sur les réseaux sociaux et a fini par saisir la justice.
En mars dernier, 28 personnes ont été condamnées pour cyberharcèlement aggravé et menaces de mort à l’encontre de Magali Berdah. Les prévenus ont écopé de peines allant de 4 mois de prison avec sursis à 18 mois d’emprisonnement, dont 12 mois ferme, sous bracelet électronique. Un verdict dont se sont satisfaits les avocats de la plaignante. "La sévérité des peines prononcées est sans précédent dans une affaire de cyberharcèlement", ont-ils déclaré à la presse. Mais cette fois-ci, alors qu'ils avaient plaidé la relaxe, les hommes de loi n'auront pas su convaincre à nouveau les juges.
Magali Berdah face à la justice
En effet, ce lundi 30 septembre 2024, le procès de Magali Berdah s’est ouvert au tribunal correctionnel de Nice, où elle comparaissait dans le box des accusés aux côtés de trois autres prévenus. Le ministère public soupçonne celle qui doit 500 000 euros au fisc de "blanchiment d’argent" et d’avoir organisé la "banqueroute frauduleuse" de l’une de ses anciennes sociétés.
Car avant de devenir "la papesse de la télé-réalité", Magali Berdah vendait des mutuelles via un cabinet de courtage en assurance, qu’elle avait repris avec sa mère et une amie d’enfance. En 2014, l’entreprise a été mise en faillite et a laissé derrière elle un passif de 2,5 millions d'euros. De quoi éveiller les soupçons des autorités, qui accusent Magali Berdah d’avoir volontairement déposé le bilan. Notamment en effectuant des prélèvements en liquide non justifiés et en engageant des notes de frais plutôt élevées via un compte destiné à la gestion des salaires.
Six mois de prison requis contre Magali Berdah
Au cours de l'audience, le parquet a requis une peine de dix-huit mois de prison, dont six mois ferme sous bracelet électronique, à l'encontre de la femme de Stéphane Teboul, ainsi qu’une interdiction définitive de gérer toute entreprise à l’avenir. Le ministère public a mis en avant le rôle central de Magali Berdah dans cette société, bien qu’elle affirme avoir été embauchée en tant que simple employée chargée du développement commercial.
On me reproche la banqueroute, alors que je n'étais même pas la dirigeante, mais simple salariée. Des faits qui remontent à dix ans et qui n'ont strictement rien à voir avec ce que je fais aujourd'hui.
Avait-elle affirmé auprès de Nice-Matin, le 27 septembre dernier.
Très active sur les réseaux sociaux, Magali Berdah vient de réagir en story sur la décision du tribunal. Et d’expliquer qu'elle "n'est pas condamnée", n’en déplaise à ses détracteurs, dont certains n'hésitent pas à se montrer ravis de ses problèmes juridiques :
Le procureur a apporté des éléments, nous avons apporté d'autres éléments avec mes avocats. Je me suis défendue, je me suis battue, on a apporté des éléments de preuve, on a apporté des arguments. Voilà, pour cette affaire qui date d'il y a dix ans, qui relève des assurances et qui n'est absolument pas liée au monde de l'influence. C'est très important pour moi de le préciser.
A-t-elle insisté.
"La Cour et le Président rendront leur décision le 25 novembre (…) J'ai totalement confiance en la justice", a-t-elle conclu. Alors, selon vous, Magali Berdah passera-t-elle les fêtes de fin d'année à l'ombre ? Réponse d'ici deux mois.